Si nous faisons un état des lieux rapide de la réalité de la communication bancaire en Afrique sub saharienne, le constat est simple, pour en avoir discuté avec plusieurs directions administratives et financières, et même avec des responsables Cash management ou Entreprises de plusieurs banques :

Côté entreprise, les trésoriers dans la plupart des cas doivent se connecter sur plusieurs serveurs de banques manuellement pour télécharger les relevés de compte, il faut beaucoup de temps pour le faire. Et quant aux virements, il faut dans certains cas envoyer un coursier avec une clé USB. C’est ce qu’on peut appeler le Bicycle Processing ! Ça marche mais est-ce le standard pour une société organisée et moderne ?

Côté banque, ETEBAC ne fonctionnant plus (arrêt de X25), l’alternative offerte est la banque en ligne, ce qui convient aux particuliers mais ne répond pas aux besoins des moyennes et grandes entreprises, qui doivent faire une gestion de trésorerie.

Ce constat fait, il nous paraît important d’apporter des réponses pour permettre aux banques de proposer des services de qualité et aider les entreprises africaines à gérer leur finance tout en profitant des services que proposent les banques.

L’adoption d’un protocole de communication standard comme EBICS (Electronique Banking Internet Communication Standard) qui est déjà la norme en vigueur dans un grand nombre de pays en Europe, permet d’envisager la communication bancaire Africaine autrement. D’une part pour l’intégration sous régionale de l’ensemble des pays de l’UEMOA sur une norme commune au même titre que les pays de la zone Euro, et d’autres parts cela ouvrira l’Afrique aux échanges bancaires internationaux vis-à-vis de l’Europe et du reste du monde.

Les banques africaines ont fait preuve d’un très grand dynamisme et de réelle audace, prenez l’exemple du mobile paiement, ou encore le Online banking. Leur anticipation s’est appuyée sur le taux de pénétration phénoménale du téléphone mobile en Afrique. Aujourd’hui, il est fort à parier que la dernière étape de l’investissement portera sur les flux des entreprises,  qui le réclament de tout cœur. Il serait dommage de passer à côté d’une telle opportunité pour un banquier averti. Le calcul est simple. En effet une entreprise africaine c’est en moyenne 33 milliards à 525 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, une trentaine de comptes bancaires et des milliers de Flux chaque mois.

Déjà de grands groupes nous sollicitent pour mettre en place des plateformes d’échanges en guise de paiement factory pour faire jouer à la maison mère le rôle de banque pour les filiales, c’est tout simplement parce que le besoin est bien réel.

Ismael SOW Marketing & Business Manager chez Sydeem Girafe

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